Faux : si l’organisme est bien entraîné, le souffle court correspond à une production de puissance surévaluée par rapport à ses capacités. On peut avoir le souffle court en roulant avec un braquet trop gros.
Lance Armstrong montait les cols à 110 tours par minute
Faux : lors de ses Tours de France victorieux, il a été démontré que l’Américain ne produisait son effort maximal que dans la dernière ascension d’une étape de montagne. Sur les premiers cols, il montait à une fréquence tout à fait classique. Au moment de sa production optimale de puissance, pour faire la différence, il optait vraisemblablement pour une cadence de 90 tours par minute. Pour mémoire, son meilleur temps sur la montée de l’Alpe d’Huez correspond à une vitesse moyenne de 21 km/h environ. Soit une fréquence de 98 tours par minute avec le 39 x 23 ou 89 tours par minute avec le 39 x 21.
Si je garde le petit plateau, je mouline
Faux : certains développements avec le petit plateau et un petit pignon de la cassette sont plus importants qu’avec le grand plateau et un grand pignon. Pour un meilleur rendement, il faut avant tout tenir compte de la ligne de chaîne.
Seuls les cyclotouristes moulinent
Faux : les coureurs cyclistes, a fortiori les pros, tournent vite les jambes, même s’ils sont capables de développer beaucoup de force sur un effort court pour faire la différence, rendant l’action spectaculaire. En réalité, plus le niveau du cycliste est élevé, plus sa marge de manœuvre dans un sens comme dans l’autre (force/vélocité) est élevée.
En mettant un braquet de pro, je vais rouler aussi vite qu’un pro
Faux : vous n’avez pas la force et la puissance d’un pro. Du moins pas encore. Si vous voulez imiter les pros, imitez plutôt leur cadence de pédalage, notamment en fin d’étape sur le Tour de France.
Si je mouline tout l’hiver, je vais être plus performant l’été venu
Faux : la performance ne peut intervenir qu’en développant toute l’étendue de ses qualités. La vélocité est une de ces composantes parmi d’autres et ne saurait suffire à gagner des courses ou des cyclosportives.
Il vaut mieux mouliner en roulant seul plutôt qu’en groupe
Faux : mouliner en groupe, en profitant de l’abri ou des changements de rythme choisis par les coureurs de tête, favorise la vivacité et reproduit les conditions de course. Seul à l’entraînement, il est possible en revanche de travailler spécifiquement, à une fréquence de pédalage prédéterminée (avec un capteur de cadence, en option sur de nombreux compteurs).
Pour mouliner en course, il ne faut jamais mettre la plaque à l’entraînement
Faux : être à l’aise et pouvoir tourner les jambes en course pour s’économiser implique avant toute chose de disposer d’une réserve de cadence ainsi que d’une réserve de force. C’est en travaillant les extrêmes que l’on optimise le coup de pédale.
En roulant de longues heures à l’allure d’un cyclotouriste, je vais apprendre à mouliner
Faux : pour apprendre et intégrer le fait de bien tourner les jambes, il est plus intéressant de les tourner très vite sur de courtes périodes que longtemps à faible intensité. Pour toute forme de progrès, de toute façon, le travail en intermittence s’avère le plus rentable.
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