L’ENDURANCE, C’EST LA BASE…
Impossible de parler d’entraînement sans évoquer en tout premier lieu une phase cruciale de la préparation : le foncier. Mais qu’est-ce que le foncier ? Dans quel but sacrifier à ce travail considéré parfois comme rébarbatif ?
« C’est l’hiver que se préparent les succès du printemps. » L’adage peut faire sourire mais il répond à une réalité de l’évolution des mœurs en matière d’entraînement. Les connaissances actuelles dans le domaine tirent le niveau de tous les pelotons vers le haut, quel que soit le type de pratique. Même le cycliste de loisir se sent concerné. Ses objectifs en termes de performance individuelle ne peuvent se réaliser sans une stratégie efficace en termes d’entraînement. Participer à une Marmotte, un Bordeaux-Paris ou une série de critériums en catégorie Pass’Cyclisme nécessite une préparation volontaire et intelligente, qui passe obligatoirement par une période consacrée à l’entraînement dit foncier, ou d’endurance. Plus qu’une remise en route, le foncier assure des bases solides au reste de la saison. Bien sûr, en cas de pratique assidue, il ne faut pas compter s’abstenir de tout rappel ultérieur ; les sorties longues ne sont pas toujours les plus drôles, mais elles sont indispensables si l’on veut atteindre le meilleur de son potentiel.
Respecter son corps
À l’image des fondations d’une maison, l’entraînement foncier est destiné à assurer des bases solides à tout le reste de la saison. Grâce à ce travail en amont, la condition physique est ensuite plus stable, moins soumise aux coups de fatigue ou aux problèmes de récupération entre les principales épreuves. Le foncier bien fait augmente le potentiel de base du cyclo, qui peut ensuite réaliser des séances spécifiques destinées à optimiser ses capacités en fonction d’un objectif précis. Lors de cette période indispensable, écouter et respecter son corps est la condition sine qua non pour éviter d’accumuler d’entrée lassitude et écœurement. La première règle est de s’imposer régularité et progressivité dans l’entraînement. La seconde est de ne pas consentir des efforts auxquels l’organisme n’est pas préparé. La troisième est de conserver toujours à l’esprit la confiance en sa stratégie, quitte à mettre de côté pendant quelques semaines sa fierté.
Éviter les sorties en groupe ( la je suis pas du tout d'accord ...)
La plaie du cycliste en club, ce sont ces fameuses sorties en groupe du dimanche matin en janvier et février. Un passeport pour l’échec pour celui qui dispose finalement de peu de temps en semaine pour rééquilibrer la qualité de son entraînement. Si ces rassemblements sont bénéfiques pour l’ambiance et la cohésion du groupe ou de l’équipe, on sait très bien comment ils terminent la plupart du temps : en agréable roulade bien caché dans les roues, à moins de 50 % de son potentiel, dans le meilleur des cas, ou en course sauvage et non contrôlée dans le pire des cas. D’un côté comme de l’autre, la sortie n’est pas bénéfique, et on y perd son temps. La période de foncier, en réalité, ne se compte pas qu’en kilomètres, mais surtout en termes de qualité des heures de selle. Pour être efficace, l’allure à adopter doit se situer entre 60 et 80 % du potentiel, ce qui est vérifiable à l’aide d’un cardio-fréquencemètre. Au fur et à mesure des sorties, la vitesse moyenne augmente, pour un même coût énergétique. Bien sûr, il est toujours possible d’accélérer de temps à autre mais à la condition de choisir une allure stable et régulière, sans changements de rythme brutaux. Ce qui va à l’encontre de ce qui se produit au sein d’un groupe. Les cyclos les plus expérimentés peuvent bien sûr placer un ou deux sprints de temps en temps, mais ils doivent éviter quoi qu’il arrive les efforts très soutenus de plus de 30 secondes. La sortie en groupe n’est pas totalement à proscrire si elle s’organise avec discipline. Dans tous les cas, elle redevient très utile en fin de période foncière et juste avant les premières épreuves, de manière à travailler le rythme.


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