lundi, décembre 1

Test vélo " vintage " !

Depuis le temps que je souhaitais tenter l' escalade de la faucille avec mon vélo vintage , l occasion m' en a été donné ce dimanche de novembre .

Comme d' habitude en  cette période, le pays de gex ( surtout gex ! ) se débat  dans une profonde nasse blanchâtre que l' on attribue depuis des siècles soit a la pollution  engendré par les émanations du   CERN soit a l' humidité se dégageant du lac Leman soit plus prosaïquement a la présence envahissante des monts  Jura .

Quoiqu' il en soit c' est une constante : brouillard en bas , soleil en haut , au col de la faucille ( merci a la web cam qui nous tient informé en temps réel de la météo au coeur de la station  ).

Fervent admirateur de l' époque héroïque des cyclistes des années 70/80 ,ceux la même qui ont bercé mon enfance de leurs exploits , je me suis souvent demandé comment les athlètes de cette période  arrivaient a gravir les cols les plus pentus armé d un matériel d' un autre âge .
Jugez de vous même  : cadre et fourche en acier , pédales a cales pieds , vitesses au cadre , roues basses a 32 ou 36 rayons et braquets plus adaptés a la plaine qu' a la haute montagne . Dans les meilleur  cas, par exemple le GITANE de bernard HINAULT cuvée 1980 le poids du vélo arrivait péniblement a flirter avec les 10 kilos !

Mon MBK offert par PATRIK exploserait plutôt la barrière des 13/14 kilos mais ressemble furieusement aux standards de l' époque .
D ' ou le test grandeur nature imaginé  pour retrouver les sensations éprouvées par mes idoles de l ' époque , les HINAULT , BATTAGLIN, MOSER et autres VAN IMPE ( " le" grimpeur de cette période 70/80 ) .

Le test se fera sur la faucille dont je connaît avec les copains le moindre détail , la moindre variation de pente , ce qui devrait me permettre d 'adapter mon coup de pédale et gérer au mieux ma montée . GÉRER est bien le mot car le "petit " plateau de 40 dents et la roue libre de 24 dents ne m 'en laisseront pas le choix !
 Malgré tout le pied se passe plutôt  bien,  aidé en cela par mes compagnons du jour : PATRIK, MODESTE et BRUNO ( ou son spectre vu sa minceur !!) .


Les " frères" ennemis BRUNO TOKARD et MODESTE .


 Première indication je ne pourrai monter qu' au train sur le braquet choisi 40x22 , c est l' avant dernier développement utilisable  sur mon MBK car je préfère garder en réserve la dernière couronne pour la portion située après la fontaine napoleon .
MODESTE lance bien quelques escarmouches jouant l ' intox a peine la place Perdtemps dépassée  mais la saison de la tartiflette ayant démarré on ne se fait pas trop de soucis quant a ses velléités de mettre le " feu " !
PATRIK en grande forme ce dimanche !

C est BRUNO qui va s 'y coller ensuite et imprimer un rythme plus soutenu tout en vélocité , le poids du vélo commence a se faire sentir et ma cadence de pédalage chute brutalement alors que le fameux virage NAPOLEON  pointe son nez . Plus d' alternatives possibles je passe le pignon de 24 et me dresse sur les pédales , quelle force dans les reins devaient avoir les coursiers des années 80 car eux progressaient souvent sur un 42/19 sans se mettre en danseuse !

 Pour ma part c est le moment de tout donner au moins jusqu au ( léger ) replat avant le château d 'eau . Je resserre les cales pieds pour éviter a mes baskets ! de trop bouger.
Je me rends compte que l' avènement de la pédale automatique a permis d affiner la position du pied et surtout de démultiplier la puissance exercée sur les pédales car la ou avec mon " vintage " j ai l' impression de pousser avec les orteils les cales actuelles positionnées plus bas permettent un transfert d 'energie sans commune mesure avec l' époque !

La aussi les performances des grands anciens avec des chaussures sans semelles rigides en carbone et des cales pieds a lanières me laissent pantois !
Les derniers hectomètres se profilent , pas les plus simples ( ah le virage de la mainaz ! ) mais les muscles sont chauds et je peux redescendre les dents pour reprendre un peu de vitesse et passer le 52/14 sur la portion en léger faux plat qui termine cette montée .

BRUNO la joue " taquin"en narguant MODESTE le dernier a se pointer au sommet !

Quelle joie d'arriver en haut juché sur un vélo qui pendant 45 minutes m' aura fait remonter le temps   et " rapproché " de mes idoles de jeunesse , ces années 70  ou on jouait aux billes dans le sable avec nos cyclistes plastique  miniatures en imaginant les scénarios les plus ubuesques ,  le temps de l 'insouciance ...

Mon MBK  " vintage " cadeau de PATRIK .


SUPER MARIO

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