De nombreux sportifs de haut niveau, mais parfois de modeste niveau amateur se fixant de perdre du poids et de gagner en affutage rencontre ce genre de problème. Le phénomène de maigreur hors norme des meilleurs cyclistes mondiaux y est pour quelque chose. Les journalistes ont vite fait de faire le raccourci : maigreur = performance surnaturelle. La réalité est moins glorieuse, car on découvre plus tard (presqu'a chaque fois) qu'il y avait aussi dopage hormonale derrière pour supporter cette maigreur.
Quelle relation y a t'il entre les hormones et le poids ?
Les hormones fonctionnent souvent en dualité, c'est à dire que chaque hormone possède son contraire. Ainsi, le glucagon est une hormone qui ordonne la libération de glucose dans la circulation sanguine afin de répondre à l'effort, et l'insuline est l'hormone qui ordonne la mise en réserve du glucose circulant.
Ces 2 hormones sont importantes dans le processus de perte de poids, car un haut niveau d'activité de l'insuline rend difficile la mobilisation des acides gras par exemple.
Mais il y a un autre binone hormonal qui nous intéresse, celui de la testostérone et de ces oppposés comme le cortisol et les hormones du stress qu'on appel les cathécholamines (adrélanine, noradrélanine).
Dans les années 80 le dosage de la Testostérone et du cortisol avait même été proposé pour détecter un stade de surentrainement, et justifier la théorie du rééquilibrage hormonale. Aujourd'hui cette théorie de rééquilibrage est rejeté par les instances médicales car la baisse de la testostérone n'est pas la cause du surentrainement, mais un simple temoin d'une modification de la capacité de performance. C'est un peu comme si pour éteindre les incendies ont décidait de faire taire les alarmes. L'incendie fait sonner les alarmes, mais ces dernières sont sans effet sur le feu.
Toutefois, le sujet qui nous intéresse est celui d'un déséquilibre qui devient chronique (durable) entre les hormones de l'anabolisme (testostérone, GH, insuline, EPO... qui sont aussi des hormones de la récupération et de l'adaptation) et celle du catabolisme et du stress de l'effort (cortisol, cathécholamines, glucagon). En effet, nous savons depuis assez longtemps qu'il peut se produire un déséquilibre dans le climat hormonal. Voici les facteurs de déséquilibre sur lesquels nous attirons ici l'attention :
baisse de la ration calorique, perte de poids rapide ou importante
entrainement intense, et durable
déficit alimentaires en acides gras et certains acides aminés, déficit pouvant être causé aussi par les efforts en situation de diète calorique.
stress chronique (travail dans un contexte morose, exposition haute altitude, pollution chimique....)
Une perte de poids importante associée à des efforts répétés et une alimentation pauvre dans certaines catégories d'acides gras et acides aminés va modifier le climat hormonal. Cela se traduit par une baisse de la présence de testostérone et une hausse du cortisol. Ce processus s'accompagne s'il dure trop longtemps d'une perte de masse musculaire, d'une baisse de l'hématocrite et de l'hémoglobine. Paradoxalement le sportif ne ressent pas la faim, car le climat hormonal est tel que la présence des hormones du stress lui permette de trouver toujours du carburant à bruler. Mais le problème c'est que cela revient à chauffer sa maison avec les meubles, puis, l'escalier et enfin la charptente. Ce chemin peut conduire à l'anorexie.( je pense que MODESTE ne lira pas ce post hé hé ! )
L'équilibre hormonal vient à la normal avec le repos, la réduction du stress et pour la testostérone, elle a plus de chance de retrouver ces valeurs normales avec une alimentation plus riches en acides gras, et en cholestérol notamment ou lors d'une phase de reprise de poids.
Conseils diététiques pour donner une chance à votre organisme de stabiliser la testostérone :
De remettre des oeufs (bio, très important) dans l'alimentation... vive les crèpes.... et les omelettes pomme de terre !
Mais aussi des sources de lipides (beurre, du vrai à 100 % de lipide), et aussi sous forme de margarine type St Hubert Oméga 3. Le beurre contenant des acides gras qui sont des constituants moléculaires de la testostérone. (d'ou l'expression, "prend du beurre c'est bon pour la testo !)
Un déficit en vitamine D est aussi responsable d'une mauvaise synthèse hormonale, et la vitamine D se trouve dans les lipides, elles est aussi synthétisé par l'exposition au soleil et enfin, lorsqu'un sportif perd ses réserves de graisses il perd aussi ses réserves de vitamines D, car cette dernière étant liposoluble elle est mise en réserve dans le réserves de graisses. (6)
Et enfin, un déficit en Zinc semble avoir un impact négatif sur cette synthèse hormonale.
Consommer des sources de BCAA que l'on trouve notament dans les oeufs et les produits laitiers (limiter 2 laitiers par jour et sinon opter sur des produit laitier de brebis ou chèvre plus adapté à l'homme)
Pour le fun... il y a des plantes qui ont un effet hormonaux équilibrant reconnue : Ginseng, Gingembre, Racine d'oritie... ou encore la Rhodiola.
Eviter l'alcool, ce dernier inhibe la diffusion de testostérone dans le corps humain (1)
Manger bio : Plusieurs études ont démontré que des pesticides dans l'agriculture conventionnelle en plus de produits chimiques dans la vie moderne ont contribué à la baisse générale des niveaux de testostérone (2) (et de la fertilité masculine) mondiale. Une étude démontra que les hommes avec les concentrations les plus élevées de pesticides dans leurs corps avaient 10 % moins de testostérone que ceux avec les moindres concentrations (3). Une étude britannique a trouvé que 30 sur 37 pesticides examinés sont capables de perturber le flux hormonal mâle (4).
Remarque :
L'entrainement par interval training et la musculation sont aussi un moyen d'agir sur la remonté de la testostérone, mais attention à ne pas faire cela en situation de fatigue post effort (lendemain de course par exemple). L'entrainement avec des sprints de 20 à 40" est intéressant, surtout après 30 ans car la chute des hormones androgène est forte après cet age là. Il semble que chez les masters et vétéran, il faille aussi éviter les aliments sucrés après ce genre d'effort et préférer des aliments avec faible index glycémique et riche en protéine.
Chez le sportif très entrainé, la testostéronémie n'est pas forcément très haute, car le sportif dispose de plus de récepteurs hormonaux, et donc d'une plus grande sensibilité à cette hormone. Ainsi, il n'est pas rare que les sportifs très entrainés disposent de valeurs basses sans pour autant être en situation de contre performance ou de déséquilibre. Il faut observer d'autres facteurs pour affiner le diagnostique. (perte de poids, trouble du sommeil, fonte musculaire, alimentation carencées...)
source : http://www.velo2max.com/

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