lundi, septembre 8

La fréquence de pédalage la plus économique ?

Quelle est la fréquence de pédalage la plus économique ?

Ces quelques paragraphes résument les recherche de scientifique qui se sont intéressés à l’influence de la fréquence de pédalage en cyclisme :


MONOD et FLANDROIS constatent qu’il faut utiliser une fréquence de pédalage faible pour réduire la consommation d'O2 et avoir un meilleur rendement. Toutefois cette constatation n'est valable que pour des efforts nettement inférieurs à VO2max ou PMA, en effet plus l'intensité relative ou absolue de l'effort augmente plus la fréquence de pédalage optimale (économique) augmente.

Pour des hautes fréquences de pédalage il semble que le rendement soit mauvais. En effet la vitesse des jambes représente une grande quantité de mouvement qui coûte cher en énergie.

HAUTIER (1999), SARGEANT(1994) constatent que le recrutement des fibres rapides est plus important pour des fréquences de pédalages élevées ou très faibles qui nécessite un niveau de force important. Il semble exister une fréquence de pédalage optimale pour recruter préférentiellement les fibres lentes. Cette fréquence de pédalage optimale est d'autant plus élevée que l'intensité de l'effort est importante. En revanche, THOMAS remarque que le recrutement préférentiel des fibres rapides ou lentes n'est plus valable dès que l'intensité atteint le seuil anaérobie et se rapproche de VO2 max.


Enfin, HAUTIER, constate que la fréquence de pédalage optimale du coureur en sprint dépend de sa typologie musculaire. Plus le coureur aura de fibres lentes et plus il obtiendra sa puissance maximum avec une fréquence de pédalage faible, produisant une force supérieure à chaque coup de pédale.


THOMAS, rapporte aussi que lors d'un effort continu au-dessus du seuil anaérobie, le VO2 n'est pas stable, il continue de grimper jusqu'à épuisement du coureur. Cependant, la vitesse à laquelle se produit la dérive de VO2 et le temps d'épuisement semble corrélé à la typologie musculaire. Ainsi, les coureurs avec beaucoup de fibres rapides arrivent plus vite à épuisement. Les fibres rapides semblent avoir un moins bon rendement, leur mise à contribution s'accompagne d'une augmentation de la température, d'une augmentation de l'activité des pompes à calcium impliquées dans la contraction musculaire, mais aussi d'un surcroît d'énergie utilisé pour recycler l'acide lactique.

Plus un individu dispose de fibre lente, et plus son seuil d'effort ou se produit une dérive de la consommation d'O2 sera élevée et donc proche de son VO2 max.


Enfin DOREL explique que si un coureur est plus économe à des fréquences de pédalage basses, ceci n'est plus vrai dès que l'effort approche des 80% de VO2 max, à partir de cette intensité le coureur ne peut plus atteindre son VO2 avec des fréquences basses. Le niveau de force exigé devient trop contraignant pour le muscle. On soupçonne qu'avec de basses fréquences de contraction du muscle pour un niveau de force élevée le débit et la répartition du sang est perturbée et ne permet plus un approvisionnement suffisant en O2. On sait aussi qu’il existe une fatigue neuromusculaire plus importante quand on mobilise sa force maximale pour une puissance donnée.

Le grand " moulin " kenyan ...
La " moulinette " américaine ...
A l'opposé RIIS était plutot partisan d' " énormes " braquets , remember hautacam 96 ...


Voici ce que l’on constate en course :


Bien souvent les cyclistes de haut niveau sur route utilisent des développements importants et ne savent plus adopter des fréquences de pédalage élevées. Ceci vaut surtout dans le cadre d'une course de plus de 2 heures. Dans ce contexte, les fibres rapides sont très vite épuisées, et n'ont pas l'occasion de récupérer pendant la course, de plus la diminution des réserves en glycogène est telle que ces fibres ne trouvent plus guère de substrat énergétique à métaboliser. Ainsi, les cyclistes fonctionnent avec une fréquence de pédalage relativement faible qui leur permettent de solliciter les fibres lentes avec un niveau de force élevée. Ceci est surtout vrai en fin de course, ou même les sprints se font sur des développements importants à des fréquences de pédalages très modestes en comparaison des pistards.


Compte tenu de la durée de l'effort, il est naturel que les coureurs adoptent inconsciemment une attitude économe. Toutefois, les coureurs qui sont capables de faire la différence sont souvent ceux qui ont les moyens de recruter leurs fibres rapides en mettant en jeu la glycolyse à plein régime. En revanche, on ne sait pas encore pourquoi ces coureurs sont capables de varier le mode de fonctionnement de leurs muscles pendant l'effort. Peut être sont ils à un niveau de condition physique qui leur permet de ne pas s'épuiser trop vite et de conserver une certaine fraîcheur physique et morale en fin de course.

source :http://www.velo2max.com/

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