jeudi, août 1

Rouler sous la canicule

GESTION DE LA CHALEUR CORPORELLE LORSQUE VOUS ROULEZ SOUS LA
CANICULE .
Lorsque vous roulez à vélo par une journée de canicule à une température de 30° sous un
soleil ardent, que se produit-il? Le cycliste, par le mouvement de l’air créé par son déplacement,
est refroidi par l’évaporation de la sueur. On dit que le cycliste est refroidi par l’air.
Arrive une montée. Pour une grande majorité, la vitesse diminue. La sudation se manifeste
progressivement. La quantité de sueur dépend de la durée et de la difficulté de l’ascension. Le
cycliste s’arrête pour une pause, alors rapidement, la sueur augmente au point tel que toute la
surface devient complètement mouillée en l’espace de 5 à 10 minutes. Il faut retenir que, à
30km/min, la sudation est presque aussi abondante mais moins apparente à cause de
l’évaporation.

Durant l’effort déployé décrit plus haut dans le texte, il y a eu une abondante production de
chaleur. Il faut maintenir la température du corps normale. Le corps humain possède un
mécanisme thermorégulateur situé au système nerveux central qui en prend charge. Il règle la
circulation sanguine périphérique au niveau de la peau. Sous la chaleur, ces vaisseaux se
dilatent. Ainsi, le sang circule beaucoup plus rapidement et se refroidit.
Dans cette situation, les pertes en eau augmentent de façon exponentielle. Elles peuvent
augmenter à 1 litre/heure voir jusqu’à 1.5 litre/heure chez les personnes acclimatées, en bonne
condition physique. Donc retenez que les personnes entraînées peuvent perdre davantage
d’eau. Les estimations citées ici s’appliquent à des cyclistes professionnels lors d’ascension de
cols alpins
Durant une randonnée de 4 heures, les pertes peuvent aller jusqu’à 4 litres. Il faut remplacer
ces liquides perdus.

FACTEURS DE VARIATIONS DE RISQUES DE COUP DE CHALEUR :

Risques diminués :

 Acclimations et l’entraînement;
 Poids idéal pour la taille;
 Personne jeune.

Risques élevés :

 Personnes âgées de 60 ans et plus;
 Poids excessif;
 Maigreur excessive;
 Prise d’alcool durant l’exercice;
 Médicaments : antidépresseurs, diurétiques.

N.B. : Ces risques n’empêchent pas de faire des activités sous la chaleur, mais incitent à plus de prudence .
Donc, il faut boire pour remplacer les pertes d’eau de sel et potassium. Ces constituants sont
contenus dans les formules commerciales. J’insiste surtout sur la quantité et la façon de
prendre les liquides.
Il faut être bien hydraté au départ de la randonnée. Le cycliste doit commencer à boire dès le
début. J’évalue entre 600 à 900 ml «20 à 30 onces» par heure. Il faut procéder par petits volumes à la fois, soit 100 à 130 ml «3 à 4 onces» aux 10 minutes. De cette façon, l’utilisation
de l’eau est plus rapide. La vidange de l’estomac est presque instantanée. Au contraire, boire
300 à 450 ml aux 30 minutes, permet d’ingérer le même volume par heure mais il y a trois
inconvénients :
1) Il y a un retard dans l’hydratation;
2) L’estomac est un réservoir. Il faut plus de temps à se vider lorsque le contenu est
important, nouveau délai d’absorption;
3) Un estomac trop plein crée de l’inconfort durant une exercice exigeant.
Si on se fie sur la sensation de la soif pour boire, l’expérience a démontré qu’il y avait un déficit
de 50% à la fin de l’exercice dans le volume de liquide qui aurait dû être bu.

Quelles sont les conséquences si l’hydratation est insuffisante?

Les risques augmentent proportionnellement au déficit.
 Un déficit de 1.5 litre représente 2% de la masse corporelle. Il y a déjà des signes
avertisseurs : un mal de tête apparaît, puis des crampes musculaires. Le rendement
est diminué de 20%. À l’apparition de ces signes, il faut s’arrêter et faire une pause
à un endroit ombragé. Il faut boire, manger. Après 15 minutes, on peut repartir.
 Si on poursuit sans changer de conduite et on ne s’arrête pas au stade 1, le déficit
augmente. Si celui-ci atteint 4 litres, la déshydratation est rendue à 5%. À ce point,
apparaît une sudation profuse, des étourdissements, la bouche est sèche et le pouls
est rapide. La personne est étourdie. Il peut y avoir des syncopes. La capacité
musculaire est diminuée de 50%. Dans une telle situation, il faut s’arrêter à l’ombre,
faire boire si possible en attendant du secours. Il faut envisager un transfert dans
un centre médical.
 Si on est vraiment en panne sèche et qu’on persiste, le déficit s’accentue. S’il atteint
7 à 8 litres, à ce moment, la personne a perdu 8 à 10% de son poids. La sudation
est disparue, il y a désorientation puis perte de conscience, la fièvre apparaît. Le
pouls est faible et rapide. Dans cette situation, il y a urgence médicale. Il s’agit alors
d’un coup de chaleur. Cette condition est très sérieuse. Il peur y avoir des séquelles
rénales et peut être mortelle.
Donc, il faut boire tôt, fréquemment, prendre de petits volumes pendant toute la randonnée.
Quand la première bouteille est vide, il faut songer au ravitaillement si la distance à parcourir
est encore longue. En cas de panne sèche, un déficit s’installe rapidement, il peut y avoir
danger. Il ne faut pas oublier que, en roulant, la sueur est toujours présente même si elle
moins apparente. En suivant ces règles, vous préviendrez le coup de chaleur.

Merci a ces judicieux conseil "empruntés" sur le site ci dessous .
http://www.cyclonord.org/

1 commentaire:

  1. Bonjour
    Ces explications me déculpabilisent d'avoir renoncé à une ultra randonnée organisée dans le Jura.
    Il y en avait pour 3 jours, 450 kms et 9000 D+ en ce début Juillet , sous 35 ° minimum je ne m'y voyais pas en sortir indemne.
    La préparation pour ce faire n'est pas perdue, mais je ne suis pas satisfait de cette tournure de l'histoire.
    Merci pour ces informations

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