jeudi, août 11

Duel !

C'est par une matinée plutôt fraiche pour un mois d'août que messieurs Lochet (Bruno) et Boonen (Patrice) s'étaient donné RDV pour une petite sortie vélo sans prétentions.

"Prendre du plaisir", tel était le leitmotiv de cette sortie et non se dégoûter du vélo en roulant avec... Soit,c'est avec 10 bonnes minutes de retard sur l'horaire prévu que Marcel Clooney pointait le bout de son guidon. Direction Divonne pour une sortie sur les bonnes vieilles routes suisses. Toutes les conditions étaient réunies pour se faire plaisir jusqu'à ce qu'un avion ne les dépasse au niveau de Crassier. Paul Préboist se sentant touché dans son orgueil, son sang ne fit qu'un tour. Après un bref regard à Mytho 97, ils comprirent tous deux ce que serai cette sortie. Il fallait qu'ils se fassent mal et le décrassage serai pour une autre fois. Ils firent l'effort nécessaire pour recoller aux roues de ce cycliste qui avait certes, belle allure. Celui-ci imprima de suite, se sentant suivi, un rythme élevé pour espérer distancer ses poursuivants mais à l'approche d'un faux plat montant, Boonen décida de prendre enfin un relais et d'appuyer un peu plus fort sur les pédales. Il entendait derrière lui le claquement des vitesses mais il redoubla d'effort, s'arc-bouta sur son vélo lançé comme un gros frelon et tendu comme un string jusqu'au prochain village. Ouf, il était temps. L'effort fût brutal ! Après un bref échange verbal, pôlitesse oblige, le cycliste hagard préféra mettre la flèche à gauche. Nos deux gessiens se sentaient fiers. Ce fût à nouveau parti pour leur ballade dominicale avec une moyenne approchant les 30 km/h. Impéccable, ne pas se laisser griser. A mi-parcours, sur la route qui les ramenait sur Nyon, quelle fût leur surprise de se faire littéralement bombarder par 3 cyclos d'un bel acabit qui roulaient à près de 45 km/h et là, surprise, parmi eux, une cyclotte, fort agréable à regarder. On pouvait distinguer sous son cuissard la présence discrète d'un string. Sa peau était matte et son visage enjoué de pouvoir mitrailler ce quinquagénaire flageolant ainsi que ce type d'un gabarit hors norme avec ses gros jambons poilus et surtout ce short légendaire qui ne laissait pas présager ce qui allait se passer. Immédiatement, Lochet décida de sauter dans les roues, suivi de très près par Boonâne. Ils finirent enfin, après un effort surhumain à recoller au peloton de tête. Le compteur frôlait les... 50 à l'heure sur ce faux plat montant. Piqués au vif, les hommes de devant décidèrent d'accélérer l'allure pour mettre ces deux amateurs à l'amende. Mal leur en pris car c'est leur partenaire féminin qu'ils firent craquer. Boonen eu juste le temps de prendre ses coordonées perso, de faire un de ses sourires dont lui seul a le secret et de la saluer avant de faire l'effort supplémentaire pour rejoindre les 3 cylos devant. On distinguait dans les yeux de la malheureuse du désir pour se personnage presque irréel comme sorti d'un comics, enfourchant son Cannondale avec tant de grace et de dextérité. Le mal était fait, elle était tombé amoureuse de lui ! Encore une... mais ce n'est pas le sujet du jour.
Les deux bombardiers de tête constatant les dégats, se résignèrent à accélérer de nouveau pour ne pas distancer leur collègue. Nos deux gessiens, intelligemment en firent autant. Leurs routes devaient se séparer ici, ils virent tourner à gauche ce trio, eux passablement énervés de n'avoir pas pu distancer leurs poursuivants et elle, les yeux pleins d'étoiles d'avoir eu cette rencontre du troisème type.
La remontée sur Divonne tombait à pic, Marcel Clooney ayant gagné tous ses duels sur Mytho 97 et menant 3 points à zéro sur les différentes difficultés du parcours. La montée de Divonne allait s'avérer être comme le "juge de paix". Lochet attaqua brutalement Boonâne avant de se redresser impuissant devant tant de puissance. Les dés étaient jetés car en haut de la côte Marcel C. comptait près de 400 mètres de retard sur Monsieur Boonen, qu'il distinguait à peine en haut de la route sur une aire de repos en train de faire son footing de décrassage (il ne savait quoi faire pour patienter). La descente sur Gex fût rapide et Lochet l'emporta profitant des problèmes techniques de son poursuivant. Vexé de s'etre fait pulvériser une nouvelle fois (la 2ème consécutive) sur la montée de Divonne, M.C. proposa de jouer la belle sur la montée du resto chinois. Moooooonsieur Boonen, sportif, accepta pôliment, sûr de son sujet, Mr Lochet lui disant qu'il ne l'a montait qu'à 13 ou 14 km/h. La montée fut très rapide Boonen la montant à + de 23.7 km/h, Lochet devait l'emporter à près de 25 km/h. L'intox avait fonctionné. Bravo à lui, l'expérience avait primé sur la fougue. Ils pûrent enfin apprécier cette journée devant un verre de sauvignon blanc et s'affronter à nouveau au...  ping-pong. Mais ceci sera pour un prochain compte rendu...
Patrice..

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